A minuit, quelque part,
A Lille ou Angoulême,
Trois filles, un samedi soir,
Rêvent qu’elles sont à Harlem.
Elles entrent dans un bar :
Le pianiste blanc,
Oui Sergent,
Est un peu noir.
En échange d’un Gini,
Elles demandent :
« Maestro, please !
On veut du jazz, jazz, jazz !
On veut du jazz, jazz, jazz !
On veut du jazz, jazz, jazz !
Tout quand Michel Jonasz est naze.
Hey !
C’est ça même, c’est ça : t’as tout compris.
C’est pour qu’tu défrises toutes leurs mises en pli !
On veut du jazz, jazz, jazz !
On veut du jazz, jazz, jazz !
On veut du jazz, jazz, jazz !
Tout quand on est branché Ray Charles.
Toui di da,
Ti dou di da,
Toui di da,
Di di di da,
Di da da, di da,
Ti da di da.
On veut du jazz !
On veut du jazz !
On veut du jazz !
Nos minets,
Ca va les miner :
C’est pour qu’tu décoiffes même les gominés !
On veut du jazz, jazz, jazz !
On veut du jazz, jazz, jazz !
On veut du jazz, jazz, jazz !
Quand un son swingue, surmonte et passe.
Hey !
Et toi qu’a décoiffé, est-ce que tu sais faire…
Wou ! Yé i yé i yé i yé!
Okay, c’est vrai tu fais du saut de l’Enfer ?
Di di di di da
Di di di di da.
On veut du jazz, jazz, jazz !
On veut du jazz, jazz, jazz !
On veut du jazz, jazz, jazz !
Mais même au(x) vieux standard(s) d’ocas’,
On veut du jazz, jazz, jazz !
On veut du jazz, jazz, jazz !
On veut du jazz, jazz, jazz !
Tout quand Michel Jonasz,
Tout quand le vieux Ray Charles,
Surmontent et passent
Nous jouent du jazz, jazz, jazz.
Les dieux du jazz, jazz, jazz.
On veut du jazz, jazz, jazz ! »
Quand finit le quart où
Les trois p’tits « bé bi bou »
Du bee – bop
Font du stop
Et quittent les salles où
Finit le jazz, jazz, jazz.
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